mardi 15 septembre 2009

1 Pierre 3,1 à 7 : la vie conjugale des chrétiens

La vie conjugale des chrétiens


Toujours dans le domaine de la conduite, domaine qui, pour Pierre, est celui qui, par excellence, est l’argument le plus convaincant de la réalité de notre vie nouvelle face aux incroyants, l’apôtre aborde ici la question concrète de la vie conjugale des chrétiens. Quelles sont, en matière de conduite, les attitudes et le comportement que doivent développer épouse et époux face à leurs conjoints pour les gagner à Christ s’ils ne le sont pas où, s’ils le sont, être ensemble des témoins vivants de l’Evangile ?

1. Pour les épouses


Pierre leur donne deux recommandations ainsi que l’exemple d’un modèle à imiter :


1ère recommandation : la soumission à leurs maris. Comme dit plus haut, elle est, de leur part, le meilleur argument qui puisse les convaincre, si les maris ne sont pas au Seigneur, de la réalité de le puissance qu’Il opère dans la vie de ceux qui Le reçoivent. La soumission d’une femme chrétienne à son mari est préférable, vaut mieux que mille discours. C’est pourquoi l’apôtre préconise aux épouses que, plutôt que de chercher à gagner leurs maris par leurs discours, les épouses mettent l’accent sur leur attitude à leur égard. Rien n’est plus repoussant pour un mari non-croyant qu’une épouse qui le sermonne de se tourner vers le Christ, alors que, dans la vie, elle ne manifeste aucun signe de changement d’attitude. Avant d’y adhérer, les maris non-croyants ont besoin de voir Christ, la réalité de Sa présence et de Son action, dans la vie de leurs femmes ! Une vie qui reflète de manière concrète la transformation qu’opère Christ : telle est la priorité des priorités pour l’épouse chrétienne qui veut gagner son mari à son Seigneur.


2ème recommandation qui va dans le même sens : un accent mis sur la beauté intérieure plutôt qu’extérieure. Notons ici que Pierre n’interdit pas formellement la seconde. Comme il en est plus haut du contraste entre parole et conduite, Pierre dit ici que s’il y a, dans ce domaine, un accent à mettre, il doit être davantage porté sur ce qui est intérieur qu’extérieur. Cela se comprend facilement. Entre une femme bien pomponnée mais invivable ou une épouse agréable et sobre dans son apparence, tout mari honnête dira qu’il préférera vivre avec la seconde qu’avec la première. Si donc une épouse veut se faire belle pour son mari, Pierre l’encourage à miser davantage sur sa manière d’être intérieure avec lui plutôt que sur son apparence !


Pour appuyer ses dires, Pierre cite un exemple de l’Ancien Testament : celui de Sara, femme d’Abraham : cf Esaïe 51 ,2. Il rappelle, Bible en main, quelle était son attitude envers lui, le degré de sa soumission en évoquant le nom par lequel elle l’appelait : seigneur. La seule fois ainsi où Pierre utilise les paroles comme force de témoignage de l’épouse, c’est pour souligner que celles-ci ne sont utiles que lorsqu’elles reflètent et expriment dans le concret la réalité de la soumission et du respect que celle-ci rend à son mari. Telle est, dit Pierre, la véritable beauté d'une épouse. Qu’en ce temps de revendication féministe forte, les épouses chrétiennes en tirent toutes les leçons vitales pour leur témoignage dans la société et auprès de leurs maris !

2. Pour les maris


Pierre invite les maris chrétiens dans leur conduite envers leurs épouses à faire preuve de deux attitudes liées à une bénédiction

- 1ère attitude : la prise en compte par le mari du caractère plus fragile de la femme, si ce n’est sur le plan de la personnalité, au moins sur le plan physique. Au lieu d’exigences sans cesse renouvelées, l’apôtre incite le mari à être et se montrer un soutien à sa femme quant à la charge souvent grande qui pèse sur ses épaules : maîtresse de maison, mère, gérante des biens de la famille… Les maris chrétiens sont des témoins du Christ lorsque, au lieu de simplement voir tout ce que leurs épouses sont appelée à faire, ils se lèvent pour mettre la main à la pâte et les assistent dans toute la charge de travail qui pèse sur elle. Une attitude qui n’était pas forcément évidente en Orient !

- Seconde attitude : Pierre invite les maris chrétiens à faire preuve également de respect et d’honneur envers les épouses. Les épouses ne sont ni des servantes, ni simplement là pour satisfaire leurs désirs (ni putes, ni soumise ou serviles). Elles sont les aides, les collaboratrices, les amies, les confidentes, les vis-à-vis de leurs maris, données par Dieu pour vivre à tout niveau avec lui une relation de complicité, d'intimité et de partage. C’est dans cette perspective et ce cadre que se comprend et se vit le mieux pour l’épouse le commandement d’être soumise à son mari.

Que ce soit la femme ou le mari, ajoutons que le rôle de chacun n’est pas de surveiller l’autre pour voir s’il fait bien ce que Dieu attend de lui, mais plutôt de travailler chacun de son côté à obéir à ce que Dieu désire pour lui dans la relation qu’il a avec l’autre. Trop souvent en effet la femme se plaint de son mari, et vice-versa, pour le fait qu’il ou elle n’agit comme il le devrait envers l’autre, se servant ensuite de cette excuse pour, à son tour, ne plus chercher à faire sa part. Une telle attitude ne peut que renforcer les tensions et les dissensions. Que Dieu donne à chacun de nous, au contraire, de placer devant nos yeux ce qu’Il attend de nous et de nous préoccuper de nous y conformer. C’est là le secret de la paix, de l’unité et d’un amour qui, au fil du temps, ne peut que se renforcer !

Pierre conclut ses exhortations au mari et à la femme par une clause suspensive. Le fait que le mari n’honore pas sa femme ou ne la considère pas et que la femme n’honore pas son mari et lui soit rebelle n’est pas sans conséquence pour leur bonheur et leur relation avec Dieu. C’est de ses attitudes et de ce comportement l’un envers l’autre que dépend, dit Pierre, l’exaucement de leurs prières. Rappelons-nous, comme il en est d’ailleurs dans tous les autres domaines, que la bénédiction de Dieu sur un couple ou une famille est liée à des conditions concrètes, pratiques touchant à la vie et à la conduite.

Que Dieu nous donne ensemble la grâce d’être habités à la fois par la crainte de Son nom, l’humilité et le sens de nos responsabilités l’un envers l’autre !

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