mercredi 16 septembre 2009

1 Pierre 3,8 à 12 : Amour et justice

Amour et justice


Toujours dans le contexte de la conduite dont doivent faire preuve les enfants de Dieu, Pierre énonce ici quelles sont les attitudes qui doivent prévaloir dans leurs relations fraternelles :

1. 1ère attitude : l’unité par l’amour.


Comme le montre aussi Paul en Ephés 4,1 à 3, seul l’amour fraternel, privilégié par-dessus tout, activement pratiqué dans les relations et le comportement envers les autres, a le pouvoir de garantir l’unité des croyants. Cette insistance sur l’amour, aussi bien par Pierre, Paul et Jean dans sa 1ère lettre, comme condition primordiale de l’unité, induit aussi l’idée que, sans lui, ce qui se trouve en nous ne peut à terme n’être que générateur de divisions, de déchirures et de séparations. Seul l’amour peut, contre vents et marées, assurer la cohésion d’une communauté, car lui seul a le pouvoir de soumettre les individualités au service de l’intérêt de tous. Sans lui, au contraire, la recherche de l’intérêt personnel et de la satisfaction de l’égo de chacun exerce une telle pression que les bonnes résolutions d’ordre communautaire n’y résistent pas.

Pour rendre concrète la primauté de l’amour, Pierre nous dit de quoi doivent être faits nos rapports en temps de paix comme de conflit :

- envers les frères : Pierre met en avant 4 qualités qui, toutes, contribuent à le favoriser : sensibilité, affection, bienveillance, humilité. Ces 4 vertus liées ensemble et pratiquées sont suffisantes pour, à elles seules, constituer la barrière de protection la plus efficace contre la division.

- Envers ceux du dehors : le refus d’utiliser les mêmes armes qu’eux (l’insulte, le mépris, la vengeance…), la décision, à l’exemple de Jésus : 2,23 de bénir. Pierre rappelle ici que la première victime de la haine est celui qui hait, non celui qui est haï. Soyons de ceux qui, par amour, sont libres de l’engrenage de la haine.

Que le Seigneur nous donne de vivre la grâce de voir produit en nous et parmi nous la primauté de l’amour sur toute autre considération.

2. 2ème attitude : l’attachement au bien et à la justice

Une recherche de justice et un attachement au bien que Pierre situe, en priorité dans le domaine des paroles. En accord avec Jacques (Jac 3,1 à 12), Pierre met le doigt sur ce qui, dans le domaine des relations fraternelles, est le plus à même d’occasionner des blessures parfois longues et durables : nos paroles : cf 2,1. Pierre, citant David dans le Psaume 34,13 à 17 y voit là, non seulement une garantie de l’unité fraternelle, mais une des conditions majeures à une vie heureuse et paisible, sous le regard favorable de Dieu.

Que Dieu grave en nous ce désir profond de la justice et de la paix comme moteur de nos relations avec Lui et entre nous !

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